mardi 18 février 2014

#ValentinValentine#

Fin de semaine.

On en jouerait presque au loto, bien que ce ne soit pas Vendredi 13.
Non, c'est vendredi 14. 
Oui mais pas n'importe lequel, de 14. Le 14 des Amoureux, celui qui bulle des cœurs multicolores à toutes les sauces.

J'ai donc passé mon 14 des Amoureux sur la route, à ramener une grand-mère chez elle, à rechercher l'autre grand-mère chez le médecin.
J'ai déjeuné à 16heures entre deux, fait au plus vite, et pesté.
Mais pas trop fort, parce que c'est interdit de râler cette journée-là.

Non, ce 14-là, interdiction de: râler
                                              ronchonner
                                              pester
On devrait tous être heureux, le sourire béat d'une oreille à l'autre, limite même un peu niais.

Je me suis apprêtée tardivement. Et lentement.
J'ai pesté qu'Il ne me tienne pas au courant.
J'ai pesté de la nuit tombée trop vite.
J'ai pesté secrètement quand personne n'a pu m'entendre.

J'ai mis ma nouvelle robe trop belle, j'ai voulu prendre une photo pour montrer à Babouille qui voulait voir, mais je me suis dit oh, je le ferai plus tard, et puis en fait je ne l'ai finalement pas fait du tout, Babouille attendra.

J'ai mis mes escarpins trop beaux, merci les Soldes de dernière minute, avec la petite lanière que j'ai un mal fou à attacher parce que limite trop petite (j'ai pourtant pas des gros doigts...).

Et j'ai pris mes valises (pour un weekend, oui, MES valises...) et hop c'est parti mon kiki.

La route m'a paru longue.
Ouf j'avais mis mon téléphone à charger avant de partir au cas où je me perds, au cas où je ne trouve pas, oui mais de toute façon un téléphone dans la campagne sans réseau, c'est comme une voiture sans moteur, c'est inutile.
Il m'a appelée deux fois. La deuxième fois pour s'assurer que j'arrivais.

J'ai garé ma voiture en essayant de ne pas trop faire de trous dans les graviers, et, quand j'ai ouvert la porte timidement, il ne m'a pas entendue entrer.
A cause de la hotte, à cause de la gamelle, à cause de la concentration.

Ça sentait bien bon, je suis entrée doucement, je l'ai vu s'affairer aux fourneaux, concentré, et soudain, tout s'est apaisé.
Le chat aussi était là, la princesse à qui il ne manque le diadème, et même le chat kamikaze qu'on ne fait qu'apercevoir.

Entrer dans sa bulle, c'est un peu comme partir dans un ailleurs, s'éclipser dans un monde qu'on aime sans vraiment savoir pourquoi.

On était d'accord sur le dilemme "fête à fêter sans la fêter", il m'a tendu un joli bouquet de roses rouges, je lui ai dit ah moi aussi j'ai quelque chose pour toi! et on est partis manger.
Et j'ai gardé le paquet.
Parce qu'après l'heure c'est plus l'heure.
Le soucis, c'est que moi, j'ai du mal à voir quand c'est l'heure, et c'est une fois passé que je me dis tiens, ça aurait été le moment.

On a diné le repas du 14 des Amoureux  préparé soigneusement, on a rattrapé les heures de cette semaine sans se voir, on a parlé d'un peu de tout, il a fait éclore une fleur d'hibiscus rien que pour mes beaux yeux, et moi j'étais comme une gamine à côté, surexcitée à l'idée que la fleur se déploie dans la petite théière.
Magie asiatique sur le carrelage de la cuisine.
Et puis les heures aidant, le sommeil nous a enveloppés.
La pluie battait les carreaux.

Je me suis dit, tiens, il ne manque que Paul.
Parce que c'est Paul qui aurait eu le plus joli des derniers mots de ce 14 des Amoureux.

{Joyeuse St Valentin :-* }

#ValentinValentine#









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