Mon ami le chat miaule à la porte de bon matin.
Je me dis laisse, ça va passer quand il va voir que rien ne bouge, il s'en ira.
Mais que nenni, il a dû m'entendre me réveiller, je me dis qu'il va enquiquiner tout le monde, peut-être les filles ne l'auront-elles pas entendu?
J'ouvre la porte doucement, et en chuchotant fort je lui dis ouste, allez, hop, et il miaule encore, une pichenette sur l'oreille et il prend la poudre d'escampette.
Non mais.
Du coup les filles sont réveillées, elles se moquent de mon autorité, il y a des nuages dans le ciel et le vent se lève.
Sarabinette joue les miss météo. Non, au bord de plage le ciel sera dégagé. Bon, je n'en suis pas personnellement convaincue mais je ne dis trop rien.
On a profité des gros nuages pour faire un tour.
Aller plus loin que la limite de nos ballades nocturnes quand on joue nos froussardes parce que la rue après n'est plus éclairée et qu'il y a toujours la même voiture, au même endroit, et quelqu'un dedans qui fait on ne sait quoi.
La rue emmène sur une partie pas très belle. Y'a beaucoup de travaux, des chantiers, et des maisons en bord de mer quand même, et un peu plus loin une petite crique à l'eau turquoise.
On y descend tranquillement, on trempe nos pieds, l'eau est fraiche mais on est contentes.
Le vent s'est bien levé, on se dit qu'au bord de la piscine se sera mieux que sur la plage, il n'y aura pas tout ce sable qui vole partout et qui colle, les serviettes ne se retourneront pas et, si c'est quand même le cas, on ne sera pas ensablées.
Entre deux nuages, le soleil mord violemment nos peaux. On se tartine de crème protectrice, ça fait pschitt pschitt et ça sent bon le monoï, et quand on a fini, on se pose. Une face, puis l'autre.
Tout est stratégique.
On s'inspecte les unes les autres, pour ne pas ressembler à un trio de crevettes le soir à l'apéro, d'autant qu'en plus ce soir on sort, on doit être belles.
C'est long sur les transats.
Le chat s'est installé à coté de nous, à l'ombre, et roupille pendant qu'on se dore la pilule.
Les filles tâtent quand même l'eau du bout des orteils, mais elles frissonnent.
De toute façon, y'a pu de photos à faire sous l'eau.
Elles optent pour la plage. On ne sait jamais, elles disent, c'est sûrement plus dégagé là-bas.
Y'a personne sur le sable, personne dans l'eau, nous on fait comme si de rien n'était, mais bronzer en gilet je ne suis pas sûre que ce soit au top.
Je râle parce que ma serviette se retourne en projetant du sable partout, y'en a jusque dans le sac, et ça m'énerve, en même temps me direz-vous, c'est le principe de la plage d'avoir du sable partout, et puis quelle idée d'abord d'être là avec tout ce vent.
C'est pas faux.
On a fini par rentrer avant que mon BiBa ne s'envole, j'ai frissonné tout le trajet retour, et je me suis posée sur la terrasse parce que quand même les vacances c'est fait pour prendre l'air.
Surtout celui de la mer.
(NDLR: mer qu'on voit depuis le balcon).
On s'est préparées, l'heure avait tourné, j'ai sorti ma jolie robe neuve que Mamie m'a ramené d'un marché du Sud, elle est bleue et vaporeuse, seulement voilà la doublure remonte pas mal, et je sens que je vais devoir la remettre toute la soirée.
Je demande à miss FloE ce qu'elle en pense, elle me dit t'as quoi à mettre aux pieds? j'ai embarqué mes petites chaussures qui se lacent sur la cheville, très simple et très joli, elle me dit que c'est bien comme ça, reste comme ça, ça fait un peu antique.
On a transformé la chambre en salon de beauté et de maquillage, on se prépare devant le miroir à tours de role,et, quand on est satisfaites du résultat et que les copines ont validé, un coup de parfum et on s'en va.
Sarabinette a été prise d'une soudaine envie de hamburger. Et c'est vrai qu'à l'entendre parler, ça a été un peu contagieux, au final on était trois à en avoir envie.
On est allées d'un seul coup d'un seul au resto qu'on avait repéré, c'est là que l'Envie était née, on s'est installées, j'ai sorti mon anglais et le mec nous a demandé dans un français parfait si on était Françaises ou Belges.
OK.
On a commandé les plats, on a siroté un Pina Colada en attendant que ça arrive, j'ai eu le tourni parce qu'il n'y avait rien à manger encore, et les filles se sont moquées.
On a photographié les assiettes, y'avait pas beaucoup de frites, on s'est dit c'est pas grave on aura faim pour le dessert, et il manquait des bonbons sur le verre pour que tout soit parfait.
J'ai glissé les petites ombrelles japonnaises dans mes cheveux, ça m'a fait penser à Audrey Tautou, sauf que j'ai pas grand chose en commun avec elle à part peut-etre la taille et la couleur des cheveux. Mais c'est tout.
On s'est enfilé nos burgers, et au moment du dessert le mec a apporté l'addition en disant qu'il fermait, on s'est regardées un peu médusées quand même, nan mais c'est quoi c'te blague? Et le brownie alors?
On a payé et on s'est dit qu'on irait en manger un ailleurs.
On n'en a pas mangé.
On est allées "Dreamer", je me suis laissé faire et j'ai lâché prise.
Oui, moi qui contrôle toujours tout, qui reste maître du moindre fait, du moindre geste et de la moindre pensée, moi l'intransigeante, j'ai lâché prise. Sans perdre pied.
Elles ont rigolé de me voir faire, ont été peut être étonnées.
Moi-même, je l'ai été.
Les talons ont fait clap clap, clap clap sur le pavé, clap clap dans les escaliers, clap clap sur le carrelage. J'ai pensé rolàlà les voisins de dessous, mais on rigolait en même temps tellement fort à s'appliquer à faire nos grimaces, je crois que talons ou pas, ils n'étaient plus à ça près.
Et puis couchée, à entendre dehors le vent d'ailleurs, je me suis qu'ici ou là-bas, les étoiles étaient les mêmes.
#quandsouffleleventdailleurs#
Je me dis laisse, ça va passer quand il va voir que rien ne bouge, il s'en ira.
Mais que nenni, il a dû m'entendre me réveiller, je me dis qu'il va enquiquiner tout le monde, peut-être les filles ne l'auront-elles pas entendu?
J'ouvre la porte doucement, et en chuchotant fort je lui dis ouste, allez, hop, et il miaule encore, une pichenette sur l'oreille et il prend la poudre d'escampette.
Non mais.
Du coup les filles sont réveillées, elles se moquent de mon autorité, il y a des nuages dans le ciel et le vent se lève.
Sarabinette joue les miss météo. Non, au bord de plage le ciel sera dégagé. Bon, je n'en suis pas personnellement convaincue mais je ne dis trop rien.
On a profité des gros nuages pour faire un tour.
Aller plus loin que la limite de nos ballades nocturnes quand on joue nos froussardes parce que la rue après n'est plus éclairée et qu'il y a toujours la même voiture, au même endroit, et quelqu'un dedans qui fait on ne sait quoi.
La rue emmène sur une partie pas très belle. Y'a beaucoup de travaux, des chantiers, et des maisons en bord de mer quand même, et un peu plus loin une petite crique à l'eau turquoise.
On y descend tranquillement, on trempe nos pieds, l'eau est fraiche mais on est contentes.
Le vent s'est bien levé, on se dit qu'au bord de la piscine se sera mieux que sur la plage, il n'y aura pas tout ce sable qui vole partout et qui colle, les serviettes ne se retourneront pas et, si c'est quand même le cas, on ne sera pas ensablées.
Entre deux nuages, le soleil mord violemment nos peaux. On se tartine de crème protectrice, ça fait pschitt pschitt et ça sent bon le monoï, et quand on a fini, on se pose. Une face, puis l'autre.
Tout est stratégique.
On s'inspecte les unes les autres, pour ne pas ressembler à un trio de crevettes le soir à l'apéro, d'autant qu'en plus ce soir on sort, on doit être belles.
C'est long sur les transats.
Le chat s'est installé à coté de nous, à l'ombre, et roupille pendant qu'on se dore la pilule.
Les filles tâtent quand même l'eau du bout des orteils, mais elles frissonnent.
De toute façon, y'a pu de photos à faire sous l'eau.
Elles optent pour la plage. On ne sait jamais, elles disent, c'est sûrement plus dégagé là-bas.
Y'a personne sur le sable, personne dans l'eau, nous on fait comme si de rien n'était, mais bronzer en gilet je ne suis pas sûre que ce soit au top.
Je râle parce que ma serviette se retourne en projetant du sable partout, y'en a jusque dans le sac, et ça m'énerve, en même temps me direz-vous, c'est le principe de la plage d'avoir du sable partout, et puis quelle idée d'abord d'être là avec tout ce vent.
C'est pas faux.
On a fini par rentrer avant que mon BiBa ne s'envole, j'ai frissonné tout le trajet retour, et je me suis posée sur la terrasse parce que quand même les vacances c'est fait pour prendre l'air.
Surtout celui de la mer.
(NDLR: mer qu'on voit depuis le balcon).
On s'est préparées, l'heure avait tourné, j'ai sorti ma jolie robe neuve que Mamie m'a ramené d'un marché du Sud, elle est bleue et vaporeuse, seulement voilà la doublure remonte pas mal, et je sens que je vais devoir la remettre toute la soirée.
Je demande à miss FloE ce qu'elle en pense, elle me dit t'as quoi à mettre aux pieds? j'ai embarqué mes petites chaussures qui se lacent sur la cheville, très simple et très joli, elle me dit que c'est bien comme ça, reste comme ça, ça fait un peu antique.
On a transformé la chambre en salon de beauté et de maquillage, on se prépare devant le miroir à tours de role,et, quand on est satisfaites du résultat et que les copines ont validé, un coup de parfum et on s'en va.
Sarabinette a été prise d'une soudaine envie de hamburger. Et c'est vrai qu'à l'entendre parler, ça a été un peu contagieux, au final on était trois à en avoir envie.
On est allées d'un seul coup d'un seul au resto qu'on avait repéré, c'est là que l'Envie était née, on s'est installées, j'ai sorti mon anglais et le mec nous a demandé dans un français parfait si on était Françaises ou Belges.
OK.
On a commandé les plats, on a siroté un Pina Colada en attendant que ça arrive, j'ai eu le tourni parce qu'il n'y avait rien à manger encore, et les filles se sont moquées.
On a photographié les assiettes, y'avait pas beaucoup de frites, on s'est dit c'est pas grave on aura faim pour le dessert, et il manquait des bonbons sur le verre pour que tout soit parfait.
J'ai glissé les petites ombrelles japonnaises dans mes cheveux, ça m'a fait penser à Audrey Tautou, sauf que j'ai pas grand chose en commun avec elle à part peut-etre la taille et la couleur des cheveux. Mais c'est tout.
On s'est enfilé nos burgers, et au moment du dessert le mec a apporté l'addition en disant qu'il fermait, on s'est regardées un peu médusées quand même, nan mais c'est quoi c'te blague? Et le brownie alors?
On a payé et on s'est dit qu'on irait en manger un ailleurs.
On n'en a pas mangé.
On est allées "Dreamer", je me suis laissé faire et j'ai lâché prise.
Oui, moi qui contrôle toujours tout, qui reste maître du moindre fait, du moindre geste et de la moindre pensée, moi l'intransigeante, j'ai lâché prise. Sans perdre pied.
Elles ont rigolé de me voir faire, ont été peut être étonnées.
Moi-même, je l'ai été.
Les talons ont fait clap clap, clap clap sur le pavé, clap clap dans les escaliers, clap clap sur le carrelage. J'ai pensé rolàlà les voisins de dessous, mais on rigolait en même temps tellement fort à s'appliquer à faire nos grimaces, je crois que talons ou pas, ils n'étaient plus à ça près.
Et puis couchée, à entendre dehors le vent d'ailleurs, je me suis qu'ici ou là-bas, les étoiles étaient les mêmes.
#quandsouffleleventdailleurs#