samedi 30 novembre 2013

#lecoeurbienaccroché#

Se lever avant le jour.
Les phares d'en face qui éblouissent.
la route est nue.
Le ciel se rose.

Cette fois, n'en avoir que pour un jour.
Un long jour.

La brioche et le café pour bien commencer la journée.
Les filles embarquent la chariotte dans les étages, je me colle au scan.
Des broutilles.

La deuxième schtroumpfette arrive.
Sans le savoir, on mange notre pain blanc.
Les carambars, sur la table, nous font les yeux doux.
Mille et un prétextes pour se les engloutir.
Les blagues sont toujours aussi nulles.

Puis tout arrive en même temps.
En coro, les oscillations pètent les plombs.
On retient nos souffles, le patient son cœur.

Les tuyaux se croisent et s'entrecroisent.
On tire un peu pour suivre la ligne.
C'est comme de la plomberie.

Les odeurs.
Les horreurs.
Le cœur accroché qui commence à se décrocher quand même.
Les vacances seront les bienvenues je crois.

Les carambars pour se redonner du courage.
Clic clac kodak.
C'est dans la pochette. Et sur le CD.

Les noms rayés sur le tableau Véléda.
Comme des trophées.

Green eyes toute la journée.
On n'aura pas chômé.

#lecoeurbienaccroché#


jeudi 28 novembre 2013

#desembrunsdeNoël#

J'ai commencé les cadeaux.

J'ai emmené la grand-mère qui commençait à broyer du noir.
Dans les allées, elle avait le sourire aux lèvres.
Et elle m'a dit "heureusement".
L'hiver débutant s'avère déjà dur.

J'ai procédé méthodiquement.
J'avais ma liste à la main, un peu comme quand je fais mes courses.
Sinon je m'éparpille.

J'ai fouiné, retourné, cherché, dégoté.
J'ai eu des paillettes entre les mains, des paillettes sur le dos, des paillettes sur les pieds.
Des étoiles sur les foulards, des étoiles dans les yeux.
Et des chouettes parce que c'est chouette.

J'ai dit "non merci" à la vendeuse qui voulait me refiler sa pochette cadeau noire.
Je préfère tout faire moi-même.
Elle s'en est étonnée.
M'en fous, ce sera beau.

J'ai trouvé des manuels.
Des écrits pour repasser, tondre la pelouse ou encore être un super-héros.
Des livres sur les expressions que j'utilise et qui font rire les gens.
Un livre pour être la femme parfaite.
Ou presque.

Bientôt le temps de la neige et des sapins.
Des guirlandes aux murs blancs de l'hôpital.
Des lumières dans les sapins ennuités.

Bientôt le Bonheur.

#desembrunsdeNoël#





 




mardi 26 novembre 2013

#degarde#

En ouvrant les yeux, se dire qu'il y en a pour deux jours.

Le café dans la grande tasse.
Et c'est parti.

Il y a de la casse. Un peu.
Et des mal en points. Très. Un peu aussi.

Au bloc, revêtir la tenue de schtroumpf.
Le masque sur le bout du nez. Les lunettes embuées.
Les pyjamas alignés et les pompes qu'on laisse au vestiaire.
Toute neuve.

Redescendre de son étage pour le repas entre filles.
Dans le grand tupp', l'Alsace s'invite à notre table.
Et, à la fin des deux jours, hamburger-party.
La maillot parfaite.
Merci Monop'.

#degarde#











 




jeudi 21 novembre 2013

#unbrindecréation#

En ouvrant les yeux ce matin, j'étais bien contente de ne pas avoir à travailler.
L'autoroute a été bloquée jusqu'à midi.

Ma douche a des vapeurs de Pim's.
Choco-framboise.
On (m')en croquerait.
I love it.

Et ça m'est venu comme une envie de pisser.
J'ai ouvert les cartons.
J'ai farfouillé.
Et je suis descendue avec toutes mes affaires dans les bras.

J'ai tout étalé sur la table.
Tout s'est mélangé, tout s'est recouvert.
Un bout par-ci, un peu par-là aussi.
Et je me suis appliquée.

J'ai tracé, découpé, ré-ajusté.
Plié, déplié, replié.
Gommé.
Ecrit.
Collé.
Innové.

Un petit poisson.
Origami.
Sur une boite à magie.
Un petit mot arc-en-ciel.
Un autre enrubanné.
Un paquet unique.
Des rubans en arrière-plan.
Sur des embruns de NiNa.

Ta boite aux lettres sentira Moi.

#unbrindecréation#









mercredi 20 novembre 2013

#bellesdenuit#

La semaine a été rude.

Arrivé vendredi, on a testé le cœur porte-bonheur sur le tableau véléda.
Ca avait marché une fois.
Ca n'a pas réitéré.

On s'est faites belles.
On a trouvé la salle non sans mal.
Et, dans la nuit tombée, on a tenté de voir qui arrivait.
A travers les vitres pleines de buée.
Et d'un groupe de gens qu'on ne connaissait pas.

On s'est relaxées.
Les bains étaient chauds.
Et les macarons servis jusque dans les saunas.
La piscine avait pris des teintes de rose nocturne, à la lueur des bougies.
Ne manquait que l'odeur de l'encens.

L'hiver dans la nuit tombée nous enveloppe.

#bellesdenuit#









 



 


#laboite#

J'ai fait du tri.

Rangement de printemps.
A l'entrée dans l'hiver.
Logique.

J'ai vidé la boîte pour mieux la remplir.
La boîte de fille.

J'y ai remis la grande clé.
Pas celle du Bonheur, mais celle de l'Enfance.
Depuis, la serrure est dénudée.
Peut-être même a-t-elle changé.

Il y a des cœurs.
Des cailloux-cœurs que Dame Nature sème sur mon chemin.
Pour me narguer peut-être.
Ou  sous mon nez.

Il y a une petite clé.
Oubli.
Egaré.

Et du parfum par dessus.
Du parfum par millier.
Parce que les odeurs ont mille et une histoires.
La mienne, à écrire.

#laboite#



#enrepartant#

Il a bien fallu me rendre à l'évidence, je devais me lever.

Les heures ont passé, se sont égrainées.
Mais dans ces moments-là, tout va toujours trop vite.

On a pris la route tôt, pour être surs, "au cas où".

On est arrivés en avance.

On s'est fait happer par la foule.
La foule dans le métro.
La foule sur les quais.
La foule dans les rues.
La foule dans le hall.

On a cherché la ligne avec, écrit en vert, les directions à suivre.
On a grimpé les escaliers, et on a changé d'univers.
Dans le train bleu, le temps est suspendu.
Les salons ont des noms d'Orient.
Les serveurs sont en costumes trois pièces. On devine presque les montres à goussets dans leurs poches.

Un dernier au-revoir.
Le cœur qui s'embue un peu.

Je ne reste pas.
Je ne sais pas dire au-revoir.
Le sifflet dans les oreilles quand je m'éloigne.
Je ne me retourne pas.

Dehors.
L'air frais.
Il me faut ma bulle.

J'avance pas à pas.
La nuit se lève petit à petit.
Les vitrines sont déjà dressées.

Les trains qui nous ramènent dans nos contrées lointaines.

#enrepartant#