mercredi 31 juillet 2013

#lookatthestars/lookhowtheyshineforyou#

Les étoiles dans la nuit fraîche.
Les chats, devenus ombres, qui miaulent à en réveiller les âmes mortes.
Le cimetière fait le virage de la rue.

Mes épaules sont un peu frêles des fois.
L'altier se mêle à la fierté, et quand l'un se cache, l'autre disparaît.

Une journée de scan karaoké. Tout style, toute époque.
On en rit, on se les met dans la tête et ça ne ressemble plus à rien quand tout le monde chante en même temps.
L'odeur d'urine qui me reste à la fin de la vacation.
Il était temps que ça finisse.

La lourdeur de l'air, en sortant.
Le soleil qui aveugle.

Le lever de la nuit sera celui de l'apesanteur.

Que les ailes me poussent quand les libellules iront dormir

#lookatthestars/lookhowtheyshineforyou#


http://www.youtube.com/watch?v=mRP72Ib2e9I&list=TLrMEW_-gMqhk .


lundi 29 juillet 2013

#leslibellulessurleauaurontraisonduvent#

Un réveil de frottement de museau en ronronnant.
Le maillot enfilé, la crème à dorer, la robe des jours chauds, les chaussures qui grandissent.

En attendant qu'ils soient prêts, un café au petit goût de noisette.
Le plus beau des magnets sur mon nouveau sac de plage en coton.

En haut des marches, l'odeur éternelle de la maison.
Bienvenue chez toi.
Les rideaux rouges de la chambre qui diffusent. Les Beatles, au mur, qui ont le mal de mer. Calée dans un recoin, on chante à la guitare.

On s'installe comme à la mer.
Le sable, le soleil, l'eau, tout y est. Sauf que y'a pas le sel, pas les vagues ni les mouettes, et que quand on creuse un peu, le sable est vaseux.
Y'a des petits qui flottent, le derrière dans la bouée. Des grands qui n'en ont pas mais qui flottent quand même.
Y'a des petits qui braillent. Et des grands qui crient de les entendre brailler.
Des claques se perdent.
La colo, à côté, qui court partout et envoie des gouttes froides. Le pauvre petit-moyen qui essaie de faire son sac depuis 10minutes et qui a pour motivation: "allez Youssef, magne-toi". Blasant.
La dondon se déplace, le secoue un peu, et c'est surtout le gros gouter qu'elle s'est enfilé devant les mômes qui bouge dans ses bourrelets. Re-blasant.

Ses yeux bleu comme le ciel et sa serviette.
Son maillot rouge Alerte à Malibu.
Son chapeau d'Indiana Jones.
Sa façon de venir, fière, nous annoncer son nouvel exploit de remuement aquatique.
Son maillot qu'elle n'a pas.
Ses oreilles qui trainent, l'air de rien.
Le gamin qu'il redevient en me coulant dans la flotte.
Tous, autour de moi, s'agitent avec ce monde qui tourne.

Le soleil sur ma peau, je me dis que ça y est, l'hiver a emporté dans sa page les souvenirs pénibles. Les couleurs qui se teignent sur moi ouvrent une nouvelle marche.

Dans le jardin, le repos.

Les libellules ont voleté toute la journée.
L'année prochaine, j'en dénuderai une.


#leslibellulessurleauaurontraisonduvent#




















dimanche 28 juillet 2013

#Lamarchedelempereur#

Perdre.
La tête, les envies, les idées qui se bousculent, ça dégringole comme on transpire.
Le Nord. Chercher le soleil, ah mais aujourd'hui il ne fera que pleuvoir c'est vrai, fermer les fenêtres, avoir trop chaud, mais si on ouvre il pleut dedans.
Coincés.

On dit que l'intérieur de chez soi est le miroir de ce qu'il y a en soi.
Chez moi c'est le bordel, normal, c'est le Bronx dans mes neurones.

Oiseau de Nuit.
Les heures de sommeil se sont accumulées, il me faudrait me transformer en Belle au Bois Dormant je crois pour tout rattraper et que les compteurs soient à zéro.
0.
Comme neuf.
9.
Avec une frisette en plus.
C'est pas ce qui me manque...

3heures de parlotte pour comprendre enfin.
Au bout du fil, cette petite voix qui résonne. Sujet de fille entre copines éloignées.
L'altier retourne au port.
Et me voilà revigorée.

Fuck.
Merde.

J'ai oublié comment être forte.
Ca ne saurait tarder à revenir.
Les moineaux viendront bientôt picorer.

La lumière attire les volants.
Ca m'énerve un peu.
Et, sur le lampadaire, la coccinelle se la joue Dark Vador.

J'ai repris ma route.

#Lamarchedelempereur#






jeudi 25 juillet 2013

#Alombredesgrandsarbres#

Le soleil aujourd'hui fait grise mine.
Oui mais je vais à Paris-la-Jolie.

Mon jean déchiré hype.
Des coquelicots devant chez moi.
L'appareil est déchargé. Heureusement j'ai le petit.
Oui, je suis une fille organisée.
Je sais m'appeler Mary (Poppins).

Je ne paie pas, l'horodateur est en travaux.
Des livres dégotés dans les grands bacs, le temps qu'elle me rejoigne.
Chapeau de paille à petites perles. Un brin de vacances campagnardes dans la grande ville agitée.
Les parapluies. Pas de Cherbourg, mais de Paris. Un air de Mary dans la vitrine.

Dans le parc.
Les statues blanches s'élèvent sur leur socle, semblent prendre vie dans la verdure estivale. Les gens autour s'agitent, traversent les graviers en regardant leurs pieds, restent assis sur les bancs à l'ombre des marronniers.
Les bateaux sur l'eau de la fontaine, et les enfants qui courent après avec leurs grands bâtons pour les pousser.
Un embrun de vintage dans la poussière.
Une mariée perdue dans la foule, en attente de photos fleuries.

En remontant vers la civilisation affolée, on lève un peu le nez.
Une façade en carreaux de métro, "fallait bien épuiser le trop plein de stock...!".
Félix Potin se refait une beauté sous les filets.
Les magasins ont bien changé.

Salade César sur fond d'anecdotes d'ados intenables, de parents incompréhensibles, d'animaux foufous, de travail prenant.
La glace des gourmandes qu'on finit sur le gazon autorisé.
Des wesh qui parlent un peu trop fort, et le couple qui faisait écran en a plein les oreilles et nous libère l'espace sonore. Super.
On s'en fout, on s'en colle sur les doigts, on continue sur notre lancée de parlotte.
Et c'est tout ce qui compte.

En rentrant, cogiter.
Je suis une fille, et je le fais bien.

#Alombredesgrandsarbres#
















mercredi 24 juillet 2013

‬#Surlaroute#

J'ai cru qu'il allait pleuvoir cette nuit, ça a tonné fort. Les velux étaient ouverts, j'ai pensé dans mon demi-sommeil que ce n'était pas bien grave, ça ferait un peu d'eau dans cette chaleur infernale.
Mes plantes crèvent à petit feu.

Dexter a eu raison de moi hier, et j'ai fermé les yeux tard dans la nuit. Ou tôt ce matin.

A Carrefour, il n'y a plus que des ventilateurs de bureau. C'est toujours mieux que rien, et si je reste avec rien je vais mourir desséchée au 3ème étage de mon appart.
Les chats n'auront plus qu'à me manger.
Et je ne pourrais jamais gouter aucun 280.

Par ce soleil, je décide de ne pas rester enfermée, mais de profiter des joies du jardin.
Le soleil se cache un peu. Ca tonne encore, on remballe en vitesse. Et c'est sur le canapé que je ferme les yeux.
Prendre le soleil revenu sur le gazon, au pied des grands arbres.
Les couleurs qui viennent. Déjà la trace du maillot qui se dessine.

Traverser la campagne.
La route est longue.
Le temps d'un diner, on se remémore les souvenirs. Des déclics qui viennent, on avance à chaque pas.
Avec le chocolat italien, un papier. Pas de blague carambar, des citations: "Amami, perché, senza te, niente posso, niente sono" autrement dit "Liebe mich, denn ohne dich kann ich nichts, bin ich nichts" ou encore "Love me because without you I can do nothing, I am nothing".
Soit: "Aime-moi, car, sans toi, rien ne puis, rien ne suis".
Merci Verlaine pour cette minute culturelle.

L'heure tourne, il faut rentrer.

Sur la route, l'odeur des champs endormis s'engouffre par la fenêtre ouverte.

‬#Surlaroute#




dimanche 21 juillet 2013

#undimancheenété#

Le soleil pointe le nez à travers les volets entrefermés.
Et je me réveille doucement sous les ronrons des chats.

Pour une fois, paraître matinale pour un dimanche.
Prendre la résolution d'astiquer la pomme.

Prendre des couleurs.
Bébé Muxu à la longe qui passe et repasse à ne plus avoir de mou; se met à miauler pour que j'aille la démêler; s'avachit sur la plante qu'elle a finalement renversée; se cache dans le feuillage en miaulant, genre "cherche moi si tu peux".
Je sais de qui elle tient et pourquoi Il l'a choisie.

L'heure de la sieste.
Il fait lourd, le sommeil est difficile.
Les peaux moites ne trichent plus, se révèlent au naturel.
J'aime son odeur.

Bébé Muxu a découvert les joies de gambader dehors et recharge les batteries avec nous.

La chaleur a raison de nous.

Dans la moiteur de la nuit réveillée, les étoiles s'allument lentement.

#undimancheenété#


 
 




#duventdanslesmollets,deslumièresdanslesmirettes#

L'été est bel et bien installé.

En mode vacances, j'ai le léopard sur les gambettes, les tongs à pompons aux pieds et le dos-nu pour bronzer.
J'aime.

Un échange au coin du feu. Faire du neuf avec du (vieux) neuf.

Poser la pomme à l'ombre.
En allant à Opéra, les vitrines qui s'enchainent. Les Derniers Jours de Soldes, on dirait qu'il s'agit presque de nos dernières heures à nous, à voir tous ces panneaux partout... Repetto joue la carte des fragrances; déception.
Mettre un hôtel Rue de La Paix, Un monde où tout le monde s'aimerait...  je n'ai pas de château en Espagne.
Sur le poteau, une affiche de Bavière. Si ce n'est pas moi qui vais à elle, c'est elle qui vient à moi..

Se retrouver sous le soleil de plomb. Et c'est parti mon kiki.

Des traces semées ici et là, comme des tatouages de peintures laissés pour ne pas oublier... et les gens qui courent sans regarder autour..

Je sirote mon thé de Starbucks..
Et, en levant les yeux, je trouve l'appart de rêve. Dans une future vie peut-être.

S'échouer sur des chaises aux Tuileries.
Du monde, des attractions, du bruit.
Des photos, des poses devant les fleurs.
Un peu de vent dans les mollets.
Des barbes à papa démesurées.
Des pralines en sachets.

Se perdre dans les années 50.

Deux p'tits tours et puis s'en vont (s'en viennent et en reviennent).
Les lumières qui défilent dans les mirettes.
7euros 20 de parcmètre pour rien.
Je vais arrêter d'être une bonne citoyenne.

 #duventdanslesmollets,deslumièresdanslesmirettes#