mercredi 8 avril 2015

#unairdecampagne#

La date avait été fixée depuis longtemps, reculée, décalée, laissée un moment en suspend.
Et puis enfin, on s'y est tenus.

J'ai fait la route sans trop de mal, j'ai ressassé un peu des fois au ciel grisé, je me suis arrêtée en cours de route pour quelques gourmandises, et puis je me suis rappelée plus ou moins où c'était.

J'ai soupiré d'arriver enfin, j'ai suivi la rue jusqu'au clocher, mais j'ai raté de tourner au bon angle, et c'est juste une fois en bas que j'ai réalisé qu'il m'attendait là.

Je me suis sentie vieillie, je l'ai trouvé vieilli, il m'a trouvée changée, et j'ai trop rien dit jusqu'à m'être garée.
Elle nous attendait sur le perron.
Et quand je les ai vus côte à côte, je me suis dit putain de temps tu passes trop vite.


On a pris notre temps, entre deux bouchées revenir sur des souvenirs, et se remettre à la page des actualités.
On a fait un tour, je revoyais l'église, la fontaine, le monument aux morts, ça sentait la fin de l'hiver et l'espoir du printemps naissant.
Et, au soleil endormi, la campagne était bien belle.

La nuit m'a volé le sommeil.

On a fini de remplir les lignes laissées vides, et puis l'heure tournante m'a fait repartir.
A regrets.
Je leur ai fait coucou jusqu'en bas de la rue, à bientôt à bientôt, mais bientôt c'est quand exactement?
Espérons jamais trop tard, plutôt trop tôt.

Et puis en arrivant, j'ai ouvert un autre chapitre.

#unairdecampagne#