jeudi 31 octobre 2013

#leventdanslacampagne#

Les jours se font gris.

Le gris dans la campagne qui vente.
Les blés qui se couchent sous la houle.
Le maïs mort dans la boue.
Les derniers ballots de paille au loin.

S'arrêter en cours de route.
Savoir ce que je veux, où le trouver et comment faire.

La campagne se meut.
Calme et agitée à la fois.

Le vent dans les oreilles.
Le vent dans les cheveux.

La tempête se lève...

#leventdanslacampagne#

















#lesbalançoires#

Semaine longue.
Il fallait en fêter la fin.

J'y ai cru sans y croire, et, quand ils m'ont confirmé que ce serait bon, j'ai sauté de joie.
Les filles m'ont envié.

Repartir en enfance.
En enfance autorisée.
Dans un cocon arborescent.

Il y a du bois, partout. Un peu comme un chalet.
Des bougies sur la table.
Du micmac pour goûter à tout.
La gourmandise est mon pire défaut.

Se balancer sans énerver l'autre.
Et jouer les curieux tardifs.

Les vitrines qui flashent, je les fais miennes.

Paris nocturne ne s'endort pas.

#lesbalançoires#



 












#lareprise#

Quand le réveil sonne, je me dis que les vacances, c'est quand même bien.
Mais toujours trop court.

Direction le camion.
Le binôme surprise. Sans réelle surprise.

Le camion qui bouge quand défilent les séquences.
Et on prie pour qu'il ne pleuve pas.

Ils ont dû nous entendre là-haut parce qu'il a fait (grand) soleil.

La garde aura été longue.
Et intense.

La petite fleur autour du cou aura plu à plus d'un.

Ils s'étonnent de me voir cheveux frisés.

#lareprise#

#lesnaïades#

Faire une BA.
C'est pas toujours facile.

Quand on a commencé la piscine, avec Sarabinette, on a testé celles qu'on avait sous la main.
On est allées jusqu'à se perdre dans un lotissement. C'était un vendeur de piscines.
Les boulettes.

On a fini par se décider.
On a opté pour une grande, mais pas trop, avec des cours qui nous remuent les bras, les fesses, les abdos.
Et on se dit en rigolant qu'il était temps.

On agite les jambes, on sort le bout des orteils tant bien que mal.
Et on lutte pour ne pas couler.
Instinct de survie.

Je me suis assommée en voulant faire vite.
Manque de coordination espace-temps.
J'ai ouvert le coffre en me baissant, le front a cogné fort, et j'ai un 3ème œil qui me pousse au milieu du front.
Sarabinette en est morte de rire.

J'ai demandé de la glace à la nénette de l'accueil.
Elle a ouvert le placard derrière elle, attrapé la boîte de secours métallique qu'elle n'arrivait pas à ouvrir, en a extrait finalement la couverture de survie dorée et, à la main, se retourne vers sa collègue pour lui demander: "euh.. on a de la glace?"
Et mon 3ème œil qui poussait...

Flo nous a rejoint.
Le MNS m'a apporté un gant de glace.
Et j'ai passé 10minutes dans les vestiaires, stone, le gant sur la tête.

Photo souvenir.

J'ai limité les dégâts.
Ne reste que le L de l'angle du coffre, imprimé en égratignure.

#lesnaïades#

dimanche 20 octobre 2013

#enpetiterobenoire#

Revenir sur ses pas.
Non pas en arrière.
C'est un peu comme se souvenir.

Elles ne me reconnaissent pas.
Me prennent pour une Grande; moi avec mes lunettes, mes cheveux lisses.
J'ai droit à du "Bonjour Madame" avant de voir leurs yeux s'écarquiller.
Et je m'en amuse.

Rien a changé, mais il y a du neuf quand même.



Dans la voiture, avoir pensé à tout.
En deux fois.
L'heure H venue, enfiler la petite robe noire.
Et les chaussures qui vont avec.

La petite robe noire, qui passe partout.
Avec le dos ajouré comme Babeth trouve joli.

Les longues tablées dans la salle décorée.
On s'entrecroise dans les rires, les verres trinquent dans les blagues.
Je troque les talons contre les ballerines qui brillent.

Faire la liste des bonnes résolutions en "dansant".

Et, quand l'heure a bien tourné sur l'horloge, je file.

Retour sur l'année passée.
Les boîtes aux lettres n'ont pas été changées.
Et, au détour d'une rue, Blanche-Neige avait laissé sa pomme.

#enpetiterobenoire#



#jaidéménagé#

Ca nous a demandé de l'organisation.
Que bien évidemment je n'avais pas.

Je n'avais pas envie.
Ils l'ont eu pour moi.

Tout est passé par la fenêtre.
Ca a un peu raclé des fois.

Ils m'ont secouée comme un prunier.

Et on a tout déposé en cœur dans le garage.

On a fait des allées entre les commodes, les tiroirs et le bordel pour pouvoir circuler quand même.

Et je peste de chercher des trucs isolés dans les cartons fermés.
Les pièces vidées paraissaient bien (plus) grandes.
Et je suis tombée amoureuse de l'appart une seconde fois.

J'ai joué du pinceau sur les grands murs, en espérant que ça ne se verrait pas trop.
Reine du camouflage.

Et, quand j'ai rendu les clés à contre-coeur, il était plus question du soleil de Bayonne que de l'appart.

J'ai fermé la porte à reculons.
Dit au-revoir aux voisins.
Pris un dernier thé.

Le nid n'est plus le mien.
#jaidéménagé#

samedi 12 octobre 2013

#audernierjour#

Tout ranger.

Devoir s'y mettre vraiment, cette fois.
Plus de répit, plus de recul, plus de traine...

Jouer aux légos avec les boîtes à chaussures.
L'indélébile qui crisse sur le carton; j'en ai plein les naseaux.
Ranger soigneusement le vieux comme on range les souvenirs, scotcher pour fermer.
Tout est entassé proprement, trié. Non, pas trié.
Je n'aime pas trier.

Le cœur qui se serre.
Ranger mais garder à portée de mains.

Les plumes, les nœuds, les rubans.
Les boucles d'oreille que je n'ai pas porté de ces 365 jours passés ici.

Les apprêts qui me décorent dans la vie de tous les jours.
Autour du cou, autour des poignets fins, aux oreilles.
Auréoles.
Dans les cartons.

J'ai rangé aussi l'été.
Un GRAND carton pour TOUT l'été.
L'hiver a pris place, il faut bien se faire une raison.

Et, dans ce ciel monotone, j'ai besoin de couleurs.
J'ai besoin d'évasion.

Partir loin.
Le rose de Bali.
Le parme de Venise.
L'azur de Tahiti.
Le vert de Genève.
Le soleil de Bayonne.

Une bouffée d'air nouveau pour mes poumons ratatinés.

Je ne sais pas ce que je veux.


#audernierjour#

#jevaisbiennet'enfaispas#

Le mal.

 C'est quand on pense qu'il est parti qu'il revient frapper.

 Peu importe la durée, on peut s'aimer peu et longtemps, et très fort et très court.
Trop de très.

Non, ce qui compte au final, c'est ce que l'on (se) donne.
L'échange. Ou pas.
L'énergie dépensée pendant ce laps de temps où de deux on ne fait qu'un.

Le gâchis d'une rupture qui nous fait encore dépenser de l'énergie.
Pour se relever..., reprendre sa marche, et avancer.
Jusqu'au prochain carrefour.

Le cœur qui saigne en dedans et les plaies qu'on n'arrive pas à refermer.
Pas de crainte, peu de peurs.
Mais des manques, des vides, des trous béants.
 
On attend que quelqu'un les remplisse, les apaise, nous porte autrement qu'à bout du souffle qu'on a perdu.

Se relever intérieurement; bien plus difficile que l'image qu'on (se) donne.
Se rattacher à des riens. Ne plus y penser.
Et, quand l'esprit divague un peu trop près, le cœur se serre à en pleurer.

 #jevaisbiennet'enfaispas#

#Parispluvieuse-Parisheureuse#

Paris brumeuse.

Le train, rapide. Le métro, étouffant, et ces gens qui tirent la tête.
J'avais oublié.
Mais c'est comme le vélo, ça revient tout seul.
Une photo oubliée qui se redessine.
La queue, interminable.
La mode, antan, les peintres.
C'est doux, ça clashe, c'est majestueux, époustouflant. C'est de l'art.
Manger au coin d'une fenêtre.
Repartir à pieds.
Des photos imprévues, des photos aux... airs d'esquimaux, des photos de rien.
Le monde de Lalo.

Notre dame, la foule et les irrespectueux.
Le cierge pour tantine et les derniers partis.

Errer sous les néons et la nuit pluvieuse.
Quelques bulles. 

 L'heure est venue de rentrer.

#Parispluvieuse-Parisheureuse#

##lamontagne#

Le réveil a été dur, par le velux le ciel, bleu comme ses yeux.

Pas de couleur, ou juste par touches, pour réhausser le sombre peut-être.
Le sombre de nos coeurs, le sombre des vêtements, le sombre de la foule, le sombre de mes cernes.

Il y a eu des larmes. Ça vient ça coule. Ça sèche. Ça revient.
Les paquets de mouchoirs dans la poche.

Y aller? Ne pas? Oser? Courage?
Si je ne lui dis pas là,... quand vais-je le faire?

Dans un bleu ciel, il semble dormir. Appaisé.

Le froid dans l'église. Je ne peux plus marcher. Et la neige qui voudrait s'installer.

Du courage glissé dans les regards, dans les étreintes, dans les pensées, dans les gants parfumés.

La foule qui s'évapore avec les heures..

Et réaliser.






 #pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver#

vendredi 11 octobre 2013

#létoiledanslesmirettes#

Le froid s'est installé.

Le petit déj, au chocolat chaud maison.
Ca fume, ça embaume, et les croissants croustillent.
Picorer les miettes de gourmandise.

Laisser le sommeil me rattraper.
Le canapé est bien douillet.

Nouvelles hebdomadaires.
L'heure a tourné et me voilà en retard.

Les rues pleines.
Les rues mouillées.
Ambiance feutrée sur un concert de jazz intimiste.
L'étoile est toute à nous.

#létoiledanslesmirettes#











#ilestdecessoirées#

Il est de ces soirées entre filles.
Un air de complicité à la lueur des bougies.
Des confessions secrètes, parfois remontées, entre deux fourchettes de pates.
Des plans sur la comète autour d'un café gourmand.
Le petit feu d'artifice finit dans la voiture, en souvenir, et s'agite quand je mets le ventilo.

Il est de ces soirées dans le métro, à courir le tout paris.
Ne rien connaitre, et tout oublier à la fois.

Il est de ces soirées à s'endormir devant un film.
Ou un dessin animé.

Et, où qu'on aille, d'où on vienne, laisser la lune nous guider.

#ilestdecessoirées#






 

#àlheureoùvousdormez#

A l'heure où vous dormez, je travaille.
Des fois.

On pourrait croire que la nuit adoucit les mœurs mais non, non, pas de répit.

Il y a de la casse, de la bobologie.
Des fractures ouvertes recousues sous les néons du bloc. Tout beau tout neuf.
Des brancards alignés le longs des couloirs.
Des enfants, des adultes.
Patience patience, entre deux allées et venues dans les étages.

Souffler pour mieux diner à l'heure où la lune est la plus belle.

Par la fenêtre, le jour se lève  quand arrive la relève.

"C'est une belle journée,
Je vais me coucher,
Une si belle journée qui s'achève..."

#àlheureoùvousdormez#






#leroisoleilfaitdescaprices#

Le soleil fait finalement des siennes.

Le monde s'est dissipé dans les bosquets.
Un air de musique dans les allées.

L'heure du thé à l'abri sur la terrasse.

Le soleil sur Apollon.

Et l'or des grilles dans les mirettes.


#leroisoleilfaitdescaprices#