lundi 27 juillet 2015

#lamourcourtlesrues#



Il y a dans Paris l'été, du soleil même s'il pleut.
 

Montmartre domine le reste pour mieux rester tranquille.
Les rues sont empreintes de douceur et de gaieté, et sont riches d'art éphémère.
Les murs se parent d'expressions libres qui poussent comme des champignons et disparaissent d'un coup de pinceaux.

Il y a des portraits, des églises, et des manèges, des gens qui posent devant le mur de l'Amour dans le petit square discret, parce que c'est écrit partout,
 L'Amour court les rues.

Alors ils le laissent courir pour s'aimer peut être mieux.

Ils s'arrêtent pour s'enlacer, on verrait presque se dessiner une bulle, une force, un truc qui les entoure et qui dit fuck aux esprits haineux et jaloux, un truc qui dit aime! aime! aux cœurs isolés ou délaissés, un truc beau, lisse, fort et léger, ça mettrait presque les larmes aux yeux, ce répit, là.


Un peu de répit dans ce monde de brutes.


Et ça fourmille de partout, ça sort des coins de rue, des fenêtres entrouvertes, et soudain tout s'apaise, un rayon de soleil qui chauffe un peu les pavés encore humides, les sourires, et puis l'étreinte se lève, ils reprennent leur route, et toute cette douceur s'évapore autour d'eux pour mieux éblouir les passants.



Il y a des vélos en l'air.
Les poteaux ont des yeux.
Les vitrines, des photos.
Les murs ont des visages, et tout est rendu soudain accessible.

Viens il me dit, et c'est comme s'il levait les interdits et les barrières.
Viens, et il m'ouvre les portes en fer rouillé.
Viens, et il me perd dans une jungle cachée.

On pourrait y trouver mille et une histoires à raconter, mille et une histoires à inventer, il faudrait que la lune se lève gentiment et que les étoiles s'y mettent un peu.
Il me raconte un peu la vie ici, on se raconte un peu nos vies aussi; la citronnade a un goût de gingembre et la rue des allures de cottages anglais alignés.

Et puis on boucle la boucle, sur le trajet on laisse trace de notre passage, c'est un peu jouer au Petit Poucet sans miettes de pain.
Moi, je guette.

Dans le tumulte, les au-revoir.


#lamourcourtlesrues#




 
 
 
























 

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