lundi 27 juillet 2015

#lallerretour#



J'avais peur d'être à la bourre, et au final des fois on fait bien les choses.
Sans le savoir.


Je les ai rejoins pour un premier verre, je l'ai aperçu de loin et j'ai souri, le temps passe mais rien ne change vraiment.
Il y a toujours cette espèce de tendresse, un peu comme d'une sœur à un frère, ce lien qui semble indescriptible et interminable à la fois, il me paraissait ne pas l'avoir vu depuis des lustres, mais des lustres c'est quoi face à l'éternité?

Sa veste jaune m'a rappelé le soleil de la journée.
L'ambiance feutrée faisait résonner les mots comme on aurait dit des secrets, mais y'a pas de secrets entre nous, juste des histoires à raconter.
Nous sommes de grands enfants.

Et, en lui racontant ma vie, il intervenait quelques fois pour donner des sous-titres, des parenthèses, elle me semblait douce et sereine.
J'ai voulu savoir leur bonheur, leurs mésaventures aussi, et puis les discussions se sont orientées avec les nouveaux venus, on a fini vite de siroter nos verres, et on a filé en face.



L' aller.

Il y a au mur une tapisserie d'autrefois, rouge avec des petites scènes sûrement, je ne sais pas en fait, c'est un peu loin, il fait un peu noir, et je n'ai pas le nez dessus.
Non, moi mes yeux ont pour se poser une étagère avec des livres, la curiosité me pousserait à grimper sur la banquette pour reluquer les titres, mais je suis bien élevée, et je me contente de plisser les yeux pour mieux bigloucher, comme un chat ébloui.

Il est question un peu plus loin de Brésil, de Parisiennes chiantes et de sites de rencontres, rencontrer beaucoup pour consommer, mais consommer pour quoi au juste? Et puis reste à voir qui et comment.
On voudrait nous faire gober des grenouilles, nous faire croire aux bobards et nous faire rêver des inepties. Et moi, ça me fait bien rire tout ça, je m'étoufferais presque de moquerie dans ma salade.

Tous les mondes se côtoient mais ne se comprennent pas.

Et puis alors dans des regards un peu de connivence, on souffle, on sourit pour ne pas pouffer, ce ne serait pas poli tout ça voyons, n'empêche qu'on pense bien la même chose.
Pauvres Brésiliennes. Et chanceuses sont les Parisiennes.
Et moi je suis poli(ssonn)e.



Le retour.

Je suis légère soudain.
Heureuse pour eux, pour tous ces entrelacs de la journées aux quatre coins des rues détrempées.
 
J'ai failli manger les cœurs en brochette pour essayer de recoudre le mien.

#lallerretour#




 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire