mardi 8 juillet 2014

#jourdepluie#

A travers la vitre du train, je le vois bien, je vais me faire saucer.
 
Dans les dédales du métro je regarde par terre, mille et une empreintes enlacées, mille et une empreintes écrasées, les gens courent comme à leur habitude, sans regarder autour, sans regarder par terre, ils n'ont pas l'air trop trempés, c'est plutôt bon signe.
La pluie n'est pas encore arrivée.
 
Le ciel est gris. Les gens trop pressés.
Courir mais pour quoi?
 
Et puis d'un goutte à goutte, soudain, on passe aux trombes d'eau.
J'ai jamais aimé les capuches, ni les parapluies.
Et l'eau me dégouline dessus.
 
Je me presse un peu quand même.
J'espère que les arbres m'abriteront doucement, mais en levant les yeux je vois bien qu'ils sont un peu pelés, que les branches sont un peu dégarnies, et que ça ne me protège de rien du tout.
Si, du soleil. Mais y'en a pas.
 
Alors je longe les bâtiments.
Et puis mes pieds prennent l'eau.
Et je m'arrête sous un porche.
J'attends un peu.
On dirait que j'attends le bus.

Et puis un parapluie blanc passe vivement et s'arrête deux pas plus loin. Elle le soulève et d'un grand sourire en pointant son doigt vers l'avant, "vous allez par là?"

Je dis oui oui, elle me fait de la place sous le parapluie, et on reprend sa marche.
 
Je suis un peu pliée parce qu'elle est plus petite que moi, et en évitant les flaques on se raconte un peu nos vies.
Elle me laisse un peu plus haut que mon entrée, et je finis d'un pas pressé.
 
Faire du co-parapluie..
Paris n'aura jamais fini de m'étonner.
 
#jourdepluie#

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