Il y a d'abord l'idée.
L'envie de prendre l'air, l'impression d'étouffer, c'est vital, c'est un réflexe, reprendre sa respiration quand on l'a perdue.
Il y a ensuite l'hésitation.
Où? Quoi? Comment?
Et puis.. là? maintenant?
Et puis on se décide.
Allez, il est temps, encore un peu et je bois le bouillon.
En conduisant, se dire qu'il en faut bien des chichis pour tout ça.
Et puis faire le tour.
Le tour de plage. Le tour sous la pluie. Le tour de la question. Et des autres aussi.
Le tour de soi, de sa tête, de ces idées qui volètent partout et se collent ou se cognent aux parois.
Ca fait pas mal hein. Ca chamboule juste.
C'est peut être ça, le problème.
Ca cogne pas assez fort, ça fait pas assez mal, ça laisse pas de trace. Juste des cernes.
Et puis soudain...
La lassitude.Grise comme le ciel. Froide comme la pluie qui nous trempe.Une envie de liberté, de s'envoler avec ce vent qui souffle là dans les cheveux, qui coupe le souffle, bloque la gorge et la respiration.
Et puis soudain...
Calme plat dans cet air qui s'agite trop fort, qui cingle et qui trempe.
C'est fini.
Malgré les bourrasques, les vagues et la boue.
On a trop laissé s'immerger les berges et aujourd'hui, on voit plus rien.
Alors j'ai tout laissé dans ce sable.
Les souvenirs qui ne retiennent plus rien, les colères qu'on dégueule de rage, les flammes éteintes qu'on a noyées.
J'avais déjà trop pleuré.
#làoùjenousailaissés#
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